Inspiré du livre du même nom écrit par Lizzy Goodman en 2017, le film retrace le boom du rock indépendant à New York au début des années 2000. Retour sur l’émergence des Strokes, Yeah Yeah Yeahs et Interpol, qui ont refusé que leur rendez-vous avec la nuit new-yorkaise soit autre chose qu’excitant.
La nonchalance parfaitement étudiée des Strokes. La téméraire extravagance de Karen O des Yeah Yeah Yeahs. La grisante placidité d’Interpol. L’arrogante autodérision de LCD Soundsystem. Les principaux groupes associés au son du New York du début du millénaire avaient en apparence peu en commun, si ce n’est qu’une ville et des lieux magnifiquement crades où ils étanchaient leur soif (et autres plaisirs connexes).
Tous ces groupes avaient en commun une frustration par rapport au paysage musical, une insatisfaction obsessive. Ils étaient tous taraudés par un désir qui les rendait fous : ils voulaient entendre quelque chose qu’ils ne trouvaient nulle part.
À la fin des années 1990, la morosité du post-grunge et la sinistre colère du nu metal assombrissaient effectivement une scène musicale américaine dont toute quête de « coolitude » semblait avoir été évacuée. Il fallait restituer à New York son historique magnétisme.
Si les réalisateurs du documentaire ont vraisemblablement eu accès à une généreuse quantité d’archives – le film n’est tissé que de visuel de l’époque –, ces images de coulisses sont imprégnées d’une candeur presque surannée.
Lizzy Goodman : Meet Me in the Bathroom : Rebirth and Rock and Roll in New York City 2001- 2011, récemment traduit en français, retrouvez le livre qui a inspiré le film de Dylan Southern et Will Lovelace. Proposés à la vente par la librairie Ombres Blanches.
DATE | LIEU | HORARIES | BILLETS |
Ven 20 oct 2023 | AMERICAN COSMOGRAPH - TOULOUSE | 20:30 |